quelques considérations de navigation
La maritzaEn bref :
Fleuve pépère et varié, avec beaucoup d'obstacles naturels (branches et troncs, affleurant ou pas...) et artificiels (seuils, barrages...), et d'îles.
Ce qui implique beaucoup de lecture de l'eau, d'arrêt avant chaque rapide... d'étude de la (parfois seule) voie de passage, et yallah ! (Quelques extraits de mon journal)
NB : non exhaustif ; pour ceux qui aiment savoir à l'avance, les obstacles "artificiels" sont facilement repérables sur Google Earth (nous n'avions PAS regardé avant). 6 août.
Super débit, assez étroite au début, nombreuses îles, pêcheurs, manouches parlant le français qui nous interpellent en banlieue de Plovdiv, loutres, mouettes, hérons, aigrettes... Beaucoup de seuils à franchir (Plovdiv, 4 km + loin...). 7 août. Navigation pleine de pièges à déjouer : branches, petits rapides, troncs, bancs de sable ; du coup toujours changeante, et petits rapides assez fun ; attention aux machines qui creusent le sable sous l'eau, et qui sont treuillées par deux câbles qui se soulèvent en travers de la rivière et hors de l'eau sans prévenir : bien calculer de passer quand ils sont en l'air. Barrage/cascade artificielle trop haute pour être franchie, et qui en cache une deuxième derrière. 8 août. Paysages changeants, sauvages, quelques abris de pêcheurs, on file, nombreux petits rapides, on slalome entre les îles, courants... Nombreux oiseaux, cigognes. Avant Dimitrovgrad, superbe rapide derrière un pont. Beaucoup de rochers. Marche artificielle (passée). Il semblerait que toutes les vaches dans l'eau - au frais car chaleur écrasante - aient les sabots palmés. 9 août. Petit rapide du matin (un seul passage possible) + super rapide vagues plongeantes et rabattantes, long, avec des creux, on devine un champ de rochers, là, en dessous ; marche douce artificielle comme si souvent, des rapides, eau toujours changeante, assez magique... 10 août. Beaucoup de rapides matin et aprem, dont + de deux gros avec vagues et eau dans le canot. Beaucoup de cigognes dont un vol magnifique qui nous passe juste au-dessus. 11 août. Quelques rapides. La Maritza est un labyrinthe d'îles et de voies d'eau... |
la stroumaEn bref :
Etroite, sportive, technique, et encaissée. Magique à la fin d'arriver dans la mer...
Petite précision - nous ne le savions pas avant car nous n'avions pas prévu d'aller sur la Strouma - mais la Strouma est fameuse pour ses rapides, qui sont cotés de III à V. Mmm... ça ne vous dit rien ? Eh bien 5 c'est quand même pas piqué des nénuphars. Petit point sur les cotations : ICI (http://www.eauxvives.org/fr/rivieres/cotation) Extrait d'un site mentionnant la navigation sur la Strouma : (...) While the Struma River passes through Kresna Gorge, the watercourse transforms into the ideal water body for all rafters to set their foot on. The Struma River sports rapids of category III and V. With high proximity of waves, the whitewaters offer remarkable rafting challenges to all rafters. From fast flowing torrents to frothy white waves - you can get it all as you take the plunge into the mesmerizing waters of the river. Besides cutting through the waves and getting past huge boulders, you can even opt for a trip on your kayak in the mild waters of the river, as the Struma River has calmer sections in its course as well. Now, as you float slowly through these tranquil parts, you are sure to be enthralled by the amazing scenic beauty of the riverside and lush forests surrounding the river. (http://rafting.co.uk/Struma-River-Rafting.htm Autres infos sur : http://www.internationalrafting.com/recreation-2/river-database/struma-river-bulgaria/) (Quelques extraits de mon journal)
13 août.
Départ du pont de la Strouma après Blagoevgrad (le 2e). Jolie rivière, étroite, avec moins d'eau que dans la Maritza. Big barrage avec deux marches ; quelques rapides avec peu d'eau et paysage assez encaissé. 14 août. Voir rubrique "Aventures". 15 août. Bon nombre de rapides assez corsés en slalom et vagues, dont un terrible dont nous gérons mal l'accès et nous nous retrouvons en cravate simple (définitions : simple et double) contre deux rochers ; l'eau fait pression, Ossen ploie, mais notre solide contrepoids empêche le canoë de se remplir ; nous nous en sortons en repoussant ensemble de toutes nos forces et du coup en dévalant le rapide par l'arrière et en le terminant... dans les branches. Encore des rapides et des vagues et à 11 h nous sommes à Kresna (rapide sous le pont). Après-midi superbe, impossible de comparer à hier sur le plan topographique (est-on bien sur le même fleuve ??), avec une Strouma étroite et serpentante comme pas deux, puis le paysage s'aplanit et on voit des montagnes au loin, avec de belles falaises parfois, ici une église perchée au sommet d'une colline, et le terrain qui ondule comme la surface de notre élément... Les oiseaux sont revenus : cigognes et cormorans qui plongent devant nous. Deux ou trois fois, nous avons dû mettre pied à terre pour porter Ossen par manque d'eau. 16 août. La journée commence par 2 "marches" (seuils), puis 2 ou 3 passages que nous devons passer à pied, dont 1 big barrage, suivi d'un barrage de cailloux impossible à traverser. Le paysage après la ville est superbe : montagnes, falaises couleur de bronze, mousses, on se croirait dans un western, hyper sauvage ; la Strouma est peu large et serpente beaucoup. Encore un seuil, puis une petite marche + un autre big barrage que l'on doit passer à pied. Nous rentrons en Grèce sans nous en rendre compte... en nous apercevant que les panneaux de l'autoroute à G sont en grec et non plus en bulgare (aperçu aussi au loin une guérite abandonnée dans la nature, sur la gauche). Il n'y a pas âme qui vive ni trace de gens, le fleuve serpente à qui mieux-mieux avec parfois des passages où il y a peu d'eau. 17 août. Au bout d'une heure environ, grosse marche anti-crue flanquée de deux contreforts avec vannes pour évacuation des eaux, long portage sans voir un chat. Vent à décorner les bœufs, qui grâce au ciel vient du nord (donc frais et qui nous pousse ; hier, vent aussi chaud qu'à l'ouverture de la porte d'un four). Passage d'un rapide à pied car plein de rochers et pas assez d'eau. Journée "bancs de sable"... 18 août. Traversée du lac, très physique car c'est grand (heureusement qu'il n'y a pas de vent). De toute beauté (oiseaux, lumières...). Après le barrage, la Cyruma (nom grec de la Strouma) est devenue une petite rivière absolument charmante : herbes où moult oiseaux sont nichés, doux slalom, arbres morts, pleine nature sauvage 19 août. Beaucoup de branches et d'arbres dans l'eau toute la journée ; big barrage (3 ponts). 20 août. 2 passages à pied (pont et big cascade). La Cyruma s'élargit vraiment et, de petite rivière, devient fleuve ouvert sur la plaine, et les montagnes avec. Incroyable cette ouverture soudaine. On croirait pouvoir voir la mer, mais non, pas encore... 21 août. Matinée de montagnes qui ne cessent de se superposer... Mais où est la mer ? Notre rivière s'élargit... Le vent se lève un peu, et, après un méandre, on ne voit plus la rive d'en face qui tourne... Tin tintin... Serait-ce possible ? Oui, c'est la mer ! Alléluia ! On prend le large, la houle (la zone est protégée par des digues mais il y a des moutons au loin). Nous luttons contre les vagues, et mettons une bonne heure à atteindre la plage d'en face. |